Paul Desmarais : de « légende du monde des affaires » au redoutable Seigneur de Sagard

Paul Desmarais s'éteint | Radio-Canada.ca

À la suite d’une discussion sur Twitter sur Paul Desmarais, j’ai retrouvé l’article que j’avais rédigé sur mon ancien blogue quand ce dernier est mort le 11 octobre 2013. Je vous le présente donc de ce pas.

Bonne lecture.

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Lorsque j’ai lancé ce modeste blogue en mars 2008, je m’étais fixé comme objectif d’être lapidaire envers les ennemis de la liberté, du Monde libre et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce n’est pas un hasard si de fil en aiguille, j’ai eu à écrire des billets sur Paul Desmarais, le grand financier canadien, propriétaire de Power Corporation et Seigneur de Sagard qui est mort le 8 octobre 2013 à l’âge de 86 ans, afin de le dénoncer. Je le faisais, non pas parce que je suis jaloux de sa réussite personnelle comme le serinent ses admirateurs qui assimilent toute critique à son endroit à de la jalousie à son endroit, mais bien parce que je considérais qu’il était de mon devoir citoyen de le faire.

Ceux et celles qui veulent voir certains des billets que j’ai écrit sur le Seigneur de Sagard au fil des années peuvent toujours naviguer dans les archives du blogue de 2008 et de 2009, essentiellement. Par ailleurs, j’avais envoyé en 2009 une longue lettre à « La Presse » dans laquelle je posais des questions à Paul Desmarais lui-même. Cette lettre n’a jamais été publiée et il ne m’a jamais répondu. Il paraîtrait que je contrevenais à une règle non-écrite qui consiste à ne pas critiquer « le grand boss » dans nos écrits, quand bien même les envoie-t-on dans le courrier des lecteurs.

Toujours est-il que ces questions étaient plus que légitimes, au vu et au su de toutes les informations que j’avais ramassé à son sujet pendant des mois.

Dans son édition du 26 juin 2008, la revue française « Le Point » nous présentait un entretien avec Paul Desmarais dont le titre était louangeur et accrocheur. Il s’intitulait « Une légende du monde des affaires parle ». Le Seigneur de Sagard n’était pas reconnu pour donner beaucoup d’entrevues et il ne rencontrait presque jamais aucun journaliste, alors qu’il était le propriétaire de Gesca, un groupe de presse très important au Québec qui détiendrait, selon ce que le journaliste Robin Philpot a affirmé dans son livre qui s’intitule « Derrière l’État Desmarais : POWER » (le mot « POWER » dans le titre du livre de Philpot fait référence à Power Corporation, bien sûr), 70% des journaux du Québec. Cette entrevue du Seigneur de Sagard au Point était à la fois captivante et instructive.

D’abord, je dois vous citer un extrait de la présentation du personnage qui se lisait comme suit : « Viscéralement opposé aux séparatistes, il se dit profondément canadien. En économie, il est reaganien. Dans son immense propriété de Sagard, non loin de Chicoutimi, l’homme le plus riche du Québec reçoit les puissants de la planète. »

Ce passage était très intéressant et il concordait parfaitement avec ce que je savais déjà. Lors des grandes réceptions au Château de Sagard dans Charlevoix, on pouvait retrouver parmi les invités l’ancien président français Nicolas Sarkozy, le Roi de l’Espagne Juan Carlos 1er, des anciens présidents américains comme George Bush père et Bill Clinton, de même que des anciens politiciens canadiens comme Brian Mulroney, Jean Chrétien, Paul Martin, Lucien Bouchard, Jean Charest, Line Beauchamp et Martin Cauchon, sans compter d’autres éminentes personnalités comme Gary Bettman, Jacques Tanguay, Patrick Roy, Adrienne Clarkson, Michael Sabia, Tiger Woods, Robert Charlebois, Marc Hervieux, André Lefebvre, Luc Plamondon, Guy Laliberté et ainsi de suite. On pouvait même retrouver quelques membres du Comité central du Parti communiste chinois. En cela, la vidéo d’une réception qui avait eu lieu à Sagard pour célébrer l’anniversaire de Jacqueline Desmarais (l’épouse de Paul Desmarais) qui avait été publiée en 2012 par le collectif Anonymous est criante de vérité.

Il n’en faut pas plus pour faire un parallèle avec « Le Temps des Bouffons » de Pierre Falardeau.

Dans cette longue entrevue, Paul Desmarais nous racontait son extraordinaire aventure d’homme d’affaires, comment il a commencé modestement à Sudbury dans le Nord de l’Ontario en rachetant la compagnie d’autobus de son père qui était au bord de la faillite, comment il l’a redressé, comment il a connu une fulgurante ascension avec l’achat de Power Corporation en 1968 (qui lui a ouvert les portes du pouvoir) avec plusieurs anecdotes pittoresques et aussi comment il a implanté son entreprise en Europe, aux États-Unis et en Asie.

C’est là qu’il a cessé d’être un entrepreneur respectable (du moins, à mes yeux) et qu’il a commencé à faire sa fortune sur le dos des autres en achetant les autres. C’est là qu’il a acquis sa notoriété de « corporate welfare bum » et qu’il a commencé à utiliser le corporatisme à son maximum pour faire ses « affaires » avec ses « partenaires ». C’est là que la morale et l’éthique de cette « légende du monde des affaires » commencent à être sérieusement discutables. C’est là que le reaganien qu’il était est devenu le George Soros du Québec. En cela, il faut lire le livre de l’ancien ministre péquiste Richard Le Hir sur Paul Desmarais et qui s’intitule « Desmarais : la dépossession tranquille ». Dans son livre, Le Hir écrit que Desmarais est « un prédateur et un loup qui a compris qu’il est beaucoup plus facile de convaincre le berger de lui ouvrir toutes grandes les portes de la bergerie, plutôt que de chercher continuellement à déjouer sa surveillance ».

Durant cette entrevue, Paul Desmarais nous a même révélé qu’il a décidé d’aller faire des affaires en Chine après avoir lu un livre de Pearl Buck, une romancière américaine qui a gagné le Prix Nobel de la littérature en 1938. Et il nous a informés que son Château de Sagard n’est pas inspiré du Château de Versailles comme le veut la légende urbaine, mais bien « d’une villa des environs de Venise », soit la Malcontenda de Palladio. D’ailleurs, preuve du génie de Paul Desmarais, le terrain de 75 km² de son Château de Sagard ne lui a coûté qu’une seule piasse. Bonne chance si vous n’êtes pas invité aux grandes réceptions qui ont lieu à Sagard. Il y a trois barrières qui sont gardées 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Et si jamais vous réussissez à tromper les gardes, 10 km vous séparent de la maison. Sur cette distance, vous risquez de rencontrer des équipes de la GRC ou du FBI (oui, oui : le FBI au Canada) qui quadrillent les lieux.

Paul Desmarais avait ses entrées dans tout le monde politique. Et pour cause, car il était l’ancien employeur de Pierre Elliott Trudeau, de Brian Mulroney, de Jean Chrétien, de Paul Martin et de Maurice Strong. Power Corporation collabore de près avec la CITIC (China International Trust and Investment Corporation) Industrial Bank, un groupe chinois de trafiquants d’armes fondé en Chine sous Deng Xiaoping et qui a fait une alliance avec la BCCI (Bank of Credit and Commerce International), une ancienne banque (elle a fait faillite) du tiers-monde pour le monde arabe. Cette banque a été fondée par Agha Hasan Abedi, un ami personnel de Rahim Mottaghi Irvani, le père de Nezhat Khosrowshahi. Grâce à Paul Martin, cette femme siégeait sur le Conseil d’administration de Radio-Canada. Cette banque a été mêlée dans l’Irangate, la fraude, l’extorsion, le blanchiment d’argent, le trafic d’armes, la vente de drogues, la prostitution et le financement d’organisations terroristes islamistes, afin de permettre à l’Iran de se doter de la bombe atomique pour faire mal à l’Occident. Grâce à cette alliance, ils ont fait entrer les Wal-Mart en Chine.

André Desmarais, le fils de Paul Desmarais qui a épousé la fille de Jean Chrétien (elle s’appelle France), siège sur la CITIC Pacific et Brian Mulroney siège sur la CITIC Total.

Paul Desmarais est le diable en personne qui a mis au monde Paul Martin en lui refilant la compagnie maritime Canada Steamship Lines (la CSL), qui est une sous-division de Power Corporation. La CSL a déjà fait de bonnes affaires avec la CITIC et même avec la BCCI, qui avait elle-même sa propre flotte de navires pour son trafic illicite. Les bateaux pleins de cocaïne de la CSL, une histoire qui a été divulguée en 2004, appartenaient à Power Corporation. La CSL est également notoirement connue pour pratiquer l’évasion fiscale.

Paul Desmarais a été nommé directement par la Reine Élisabeth II sur le Conseil privé de la Reine, avec Brian Mulroney, Conrad Black et Maurice Strong. Ce dernier est le père des Accords de Kyoto, en plus d’être, selon la journaliste Ann-Marie MacDonald, un croisement entre Raspoutine et Machiavel. Maurice Strong possède un territoire de 220 km² au Colorado et il a été congédié de l’ONU pour avoir participé à une fraude de 10 milliards $US dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture » en Irak.

Paul Desmarais a littéralement permis l’élection de Nicolas Sarkozy en France en 2007. Lors de sa traversée du désert politique après qu’il ait commis la gaffe d’avoir soutenu Édouard Balladur contre Jacques Chirac lors des élections présidentielles françaises de 1995, Nicolas Sarkozy a séjourné au Château de Sagard. Ils se sont rencontrés grâce à leur ami commun, le financier belge Albert Frère. Desmarais a pris Sarkozy sous son aile et avec d’autres personnes louches, ils ont élaboré une stratégie de conquête du pouvoir en France autour de la personnalité de Sarkozy. Le sarkozysme, qui a été si durement jugé aux élections présidentielles françaises de 2012, pavant ainsi la voie au merveilleux gouvernement socialiste actuel qui est en train de ruiner la France, était né. Lors de la célèbre soirée au Fouquet’s qui célébrait l’élection de Nicolas Sarkozy, Paul Desmarais était le seul dignitaire étranger à être présent.

Paul Desmarais a même fait entrer Olivier Sarkozy, le demi-frère de Nicolas Sarkozy, dans le Groupe Carlyle dans lequel il était un membre en règle. Cet obscur groupe avait des liens économiques avec la famille Ben Laden : 590 millions $ ont été investis dans Citigroup par les Saoudiens par l’entremise du Groupe Carlyle. Le 11 septembre 2001, tout l’état-major du Groupe Carlyle, incluant Paul Desmarais lui-même, était réuni dans un hôtel de Washington avec Shafiq Ben Laden, le demi-frère d’Oussama Ben Laden, pour regarder ce qui allait se produire. Par l’intermédiaire du Groupe Carlyle, Paul Desmarais était directement impliqué dans des projets de ports méthaniers comme celui de Rabaska à Lévis. Ironiquement, le hasard a voulu que Desmarais rende son dernier souffle cinq jours après que le gouvernement Marois ait abandonné définitivement ce projet qui n’était plus rentable à cause de l’augmentation du prix du gaz, une conséquence directe de l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis.

Nicolas Sarkozy n’a pas oublié de remercier son grand ami de Sagard qui lui a permis de conquérir l’Élysée. Il a privatisé Gaz de France et par la suite, Paul Desmarais et son ami Albert Frère ont investis là-dedans en fusionnant Gaz de France avec la compagnie Suez, une compagnie que contrôle Albert Frère par l’entremise du Groupe Bruxelles-Lambert, une société de holding belge. Ainsi, grâce à cette fusion, Desmarais et Frère contrôlent Suez-Gaz de France, le deuxième plus grand distributeur de gaz européen. Par la suite, Nicolas Sarkozy a décoré Paul Desmarais de la plus haute distinction française : la Grand-Croix de la Légion d’honneur.

Power Corporation possède 15% du Groupe Bruxelles-Lambert qui a acquis en 2001 une participation de 25% dans le groupe de médias allemand Bertelsmann, en plus de détenir 3,7% de Total, le conglomérat pétrolier français. Power Corporation est également impliqué dans le scandale de Barrick Gold. Desmarais bloquait au Canada la publication du livre qui s’intitule « Noir Canada : Pillage, corruption et criminalité en Afrique ». Par l’intermédiaire de ce livre, des associations africaines tentaient de dénoncer les actions criminelles de Barrick Gold dont Desmarais était l’un des directeurs et il les poursuivait pour 6 millions $.

Paul Desmarais était inscrit avec ses fils au Groupe Bilderberg et au North American Competitiveness Council avec la famille Rockefeller et la famille Rothschild, et dans des groupes comme la Commission Trilatérale américaine et le Council on Foreign Relations, qui est la propriété privée de la famille Rockefeller. La famille Rockefeller est également la propriétaire des terrains de la FED et de l’ONU. Par ailleurs, Power Corporation a également des liens avec l’ONU. Il n’y a pas à dire : quel merveilleux « philanthrope ». Comme si on devenait un membre de tous ces groupes en agissant de manière désintéressée. D’ailleurs, ses entreprises n’investissaient presque rien au Québec depuis des années, même sous le régime de Jean Charest, alors qu’il faisait partie des dix hommes les plus riches du Canada, en plus d’être l’homme le plus riche du Québec. Mais à chaque fois qu’il fallait nous faire la morale, Power Corporation était là. Paul Desmarais n’a jamais été un « grand bâtisseur » du Québec, mais bien un véritable fossoyeur. La vérité a ses droits, même si cette dernière horripile les monarcho-fédérastes. Et aujourd’hui, même si Desmarais n’est plus là, son empire maudit, lui, est toujours là et il est même plus vivant que jamais.

Par l’intermédiaire de Gesca, Power Corporation est propriétaire de « La Presse », du Soleil, du Quotidien, du Droit, de « La Tribune », du Nouvelliste et de « La Voix de l’Est », en plus d’avoir une participation dans le journal Métro. Le site Internet Workopolis est également sous la botte de Desmarais, ainsi que la London Life, la Great-West, la Canada-Vie, Investors Group Inc, La Presse Télé, La Presse + et le site de Cyberpresse. Gesca et Radio-Canada ont également des ententes secrètes de convergence pour partager les ondes, de là l’appui inconditionnel au monarcho-fédérasme et la désarmante indifférence chez tous ces médias face à la résurgence des périls linguistiques. Qui se ressemble s’assemble.

Robin Philpot en parlait dans son livre en disant qu’il s’agit de la « collaboration à de la production de contenu », point. Pour un journal, du contenu, ça peut être des recettes de cuisine et des horoscopes, mais c’est surtout des nouvelles. Donc, on peut changer la phrase de Philpot en de la « collaboration à de la production de nouvelles ». Toutefois, pour le gentil citoyen, des nouvelles, ça signifie pas mal la réalité. Donc, on peut considérer le fait que les ententes secrètes qui lient Gesca et Radio-Canada concernent de la « collaboration à de la production de réalité ». Il n’y a pas à dire : c’est un pouvoir planétaire qui s’incruste dans nos vies.

Ça me permet d’aborder deux éléments-clés de l’entrevue que Desmarais a accordée au Point en 2008, à savoir son appartenance identitaire et sa vision politique.

En tant qu’opposant vicieux à l’indépendance du Québec, Paul Desmarais est l’homme qui a convaincu (certaines personnes disent même qu’il l’a littéralement forcé) Jean Charest de quitter la chefferie du Parti progressiste-conservateur du Canada pour prendre celle du Parti libéral du Québec en 1998 et de renoncer à son rêve de devenir un jour le premier ministre du Canada. Paul Desmarais est également l’homme qui a écrit le fameux discours de Nicolas Sarkozy sur les souverainistes du Québec en 2009, dans lequel Sarkozy comparaissait le mouvement de la libération nationale du Québec au « sectarisme » et au « repli sur soi », après avoir remis la Légion d’honneur à Charest.

Lorsque le journaliste du Point lui a demandé s’il se sentait Québécois, Desmarais lui a demandé pourquoi il lui posait cette question. Le journaliste lui a répondu qu’il lui posait cette question parce qu’il est né en Ontario. Retenez bien la réponse que Desmarais lui a donnée : « Je suis Franco-Ontarien de naissance. J’ai choisi le Québec pour y vivre. Je suis Canadien. Le Canada, c’est mon pays. Le Québec, c’est ma province. »

« Voilà qui est d’une remarquable limpidité, nous dit l’ancien ministre péquiste Jacques Brassard. Mais en même temps, c’est une éclatante illustration de l’embrouillage identitaire qui caractérise le Québec depuis tant d’années. Lorsqu’on tente de décortiquer les attaches identitaires des habitants du Québec, on voit bien qu’ils se répartissent dans plusieurs catégories : des Québécois, des Canadiens, des Québécois surtout mais aussi des Canadiens, des Canadiens d’abord mais également des Québécois. Ce chaos identitaire engendre un déboussolement politique. Ne faisant pas consensus sur ce que l’on est, nous sommes forcément divisés sur la route que l’on doit suivre et sur la destination. Paul Desmarais, lui, était Canadien, uniquement et exclusivement. Et il n’est pas seul à se décrire ainsi. Les 50% de citoyens qui ont voté NON au référendum de 1995 sont soit des Canadiens « pur jus », soit des Canadiens-Québécois, soit des Québécois-Canadiens. C’est pas mal mêlant. »

« Notez que ce phénomène de désordre identitaire n’est pas une exclusivité québécoise, poursuit Brassard. Il se retrouve aussi ailleurs. Par exemple, il était très présent aux origines des États-Unis d’Amérique, alors qu’une proportion non-négligeable des citoyens des colonies anglaises d’Amérique se considéraient d’abord et avant tout Britanniques, tellement que beaucoup d’entre eux, que l’on désignait comme étant des loyalistes, n’ont pas voulu vivre dans le nouveau pays et ils ont migré vers des territoires demeurés fidèles à la Couronne britannique, c’est-à-dire au Canada. »

Quand on examine la vision politique de Paul Desmarais, on quitte l’univers rationnel de l’homme d’affaires pour faire irruption dans un monde de sentiments et de passions. Il avait profité de cette entrevue pour lâcher le cri du cœur suivant : « Si le Québec se sépare, ce sera sa fin. Moi, je suis attaché à la liberté et à la démocratie. »

On appelle ça « des petites phrases assassines » ou des sous-entendus perfides et malveillants. Non seulement, pour Desmarais, un Québec souverain allait entrer en agonie, mais il ne serait ni libre, ni démocratique. Il utilisait son puissant empire médiatique pour répandre, notamment, des idées politiques de ce genre-là. Il avait tellement les « séparatistes » en horreur qu’il était inconcevable qu’ils puissent être aussi attachés que lui à la liberté et à la démocratie. Rappelons que c’est une pareille aversion des souverainistes qui expliquent et « justifient » le coup de la Brink’s, l’adoption de la Loi sur les mesures de guerre en 1970, le coup de force trudeauiste de 1981-1982, le love-in de 1995, la Loi sur la clarté référendaire, Option-Canada et le scandale des commandites, quand bien même que ça ne soit pas des exemples de politiques dignes d’un pays libre et démocratique. Après tout, tout est permis quand il s’agit d’écraser les infâmes qui veulent briser le Canada.

Ironiquement, c’est le gouvernement du Canada qui lui a fait connaître l’un de ses plus grands échecs en adoptant une loi presque raciste qui interdisait à un francophone de prendre le contrôle du Canadien Pacifique qu’il voulait tant Il est même inexplicable qu’un gouvernement qui se dit souverainiste comme le gouvernement Marois ait rendu hommage à un tel homme.

À la page 185 du livre qu’il lui a consacré, Robin Philpot a écrit que Paul Desmarais se croyait éternel. Si c’est vrai, j’ai comme l’impression que celui qui fut le grand et redoutable Seigneur de Sagard pendant toutes ces années vient de se faire avoir.

Dans la lettre que j’avais envoyée en 2009 à « La Presse », je posais également une question à Paul Desmarais, question que je trouvais très bonne et qui m’a toujours chicoté, à savoir s’il a déjà changé de nom de famille ou si ses ancêtres ont déjà changé de nom de famille.

Pour rendre ça bien direct (et là, je m’adresse à vous, M. Desmarais, comme je m’adressais à vous à l’époque, vous qui devrez bien être jugé là-haut), puisque vous sembliez tellement être un crosseur, un terroriste, un criminel contre l’Humanité et un criminel de guerre (vos amis sont des crosseurs, M. Desmarais, vos amis sont des terroristes, vos amis sont des criminels contre l’Humanité, vos amis sont des criminels de guerre), n’auriez-vous pas été vous-mêmes un crosseur, un terroriste, un criminel contre l’Humanité et un criminel de guerre d’avoir changé de nom de famille, comme l’ont déjà fait dans l’Histoire tant de crosseurs, de terroristes, de criminels contre l’Humanité et de criminels de guerre?

Est-ce que c’est vrai tout ça? Est-ce que j’hallucine? M. Desmarais, est-ce que vos médias écrits et télévisés me demandent d’halluciner? Vous qui n’avez jamais pris le temps de me répondre de votre vivant pour répondre aux questions fort légitimes que je vous posais en tant que simple citoyen, je me dois de voir la réalité en face car votre silence était comparable à celui qui se savait coupable de tout ce qui lui est reproché. Tout ce qu’on disait de si magnifique sur vous était donc vrai.

M. Desmarais, votre entente de collaboration à de la production de réalité, je l’ai dans le cul, tout comme l’ensemble de votre œuvre qui asexue le Québec à petit feu et qui l’empêche de se prendre en main. Vous ne méritez pas les honneurs avec lesquelles on vous gratifie depuis votre trépas, vous qui n’avez eu de cesse, par l’intermédiaire de vos gestes, de vos paroles, de vos alliances et de votre puissant empire, de mépriser ce pauvre peuple francophone qui représente 2% en Amérique du Nord et qui joue sa survie depuis 1763, en plus d’utiliser votre puissant empire pour entrer chez les chefs d’État du monde entier comme on entre dans un moulin et pour contrôler tous les secteurs d’activité, des médias aux compagnies d’assurances, en passant par les pharmaceutiques, l’électricité et l’eau potable de la planète, afin d’étendre sans partage votre pouvoir et votre influence, qui étaient déjà démesurés, sur tout le globe.

Pour conclure, je pense que je peux juste vous souhaiter la paix car, contrairement à ce que vous pouviez penser, vous n’étiez pas éternel. En revanche, votre supplice éternel ne fait que commencer. J’aurais tellement voulu voir votre face à la dernière seconde de votre misérable vie et sentir votre cœur se débattre pour pouvoir rester en vie. J’espère que vous avez eu le plus grand mal, à un point tel qu’il aurait été de toute façon trop tard pour changer.

Spirituellement parlant, vous êtes éternel dans un corps. Mais si Saint Pierre existe réellement là-haut, vous avez des bonnes chances d’avoir une âme qui va brûler en enfer bien comme il le faut, et ce, pendant très très très longtemps.

YÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ!!!!!!!!!!!!!!!!

HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA-HA

Salut pourriture. Salut, vieille raclure de chiottes de mes deux.

Allez tout le monde : on pisse sur sa tombe.

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